Il est loin, le temps où le français tenait lieu de seconde langue au sein de la « haute société » russe. Pourtant, si l’on tend l’oreille, quelques échos francophones semblent résonner encore, quelque part, au creux des vagues de Vladivostok…
Avec plus de 1000 institutions réparties dans 136 pays, on considère que l’Alliance française, créée en 1883, est le plus grand réseau culturel au monde. Chaque alliance est autofinancée, et fonctionne de manière autonome sous la forme d’association de droit local ; elles répondent toutes cependant à une même mission : la promotion de la langue et de la culture françaises.
C’est en 2008 que l’écrivain Cédric Gras, géographe, russophone, mais surtout russophile, pénètre dans la ville Vladivostok pour y mettre en place la première Alliance française de l’Extrême-Orient russe. Le symbole est fort, si l’on considère les liens spécifiques qui unissent Vladivostok et la France depuis de nombreuses années. À la fin du XVIIIe siècle, Barthélémy de Lesseps, débarqué par Lapérouse, reviendra en France depuis le Kamchatka ; ironie de l’histoire, son neveu Ferdinand de Lesseps sera l’un des fondateurs du réseau de l’Alliance française en 1883.
Aujourd’hui, c’est Elena et son équipe pédagogique d’une dizaine de personnes qui font vivre l’institution, en dispensant des cours de langue auprès d’environ 200 étudiants par an, en organisant des évènements culturels centrés sur la France et répondant à toutes les sollicitations et demandes d’informations concernant l’Hexagone.
[VIDEO] L’interview de Elena Nikitina, Directrice de l’Alliance française de Vladivostok
[ndlr : Son expérience au sein de la ville du bout du monde inspirera à Cédric Gras son premier ouvrage : « Vladivostok, neige et moussons » ; ami proche d’un autre voyageur et écrivain de renom, Sylvain Tesson, les deux hommes, amoureux de la Russie, sont connus pour leurs nombreux récits de voyage, qu’il est vivement conseillé de lire.]
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